Les marqueurs cardiaques : le NT-proBNP et la Troponine

Les marqueurs cardiaques : le NT-Pro BNP et la Troponine

Résumé

  • Les marqueurs cardiaques ont fait l’objet de très nombreuses études ces dix dernières années.
    Il en ressort l’intérêt et l’utilisation majoritaires du NT-proBNP et de la troponine I dans l’évaluation des maladies cardiaques chez le chien et le chat.
    Les informations issues des dosages biologiques de ces deux marqueurs couvrent l’ensemble des domaines d’évaluation des maladies cardiaques : diagnostic, pronostic, traitement, suivi et diagnostic différentiel. Ils sont actuellement pleinement utilisables en pratique clinique courante.

Auteur : Dr. E. Bomassi 2015
Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers, 
29 avenue du Maréchal Joffre, 77100 Meaux.
E-mail : ebomassi@chvcordeliers.com
Cet article a été publié dans : Le Point Vétérinaire (2015) Cardiologie en pratique chez le chien et le chat: p.26-31
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Les marqueurs cardiaques :
le NT-proBNP et la Troponine

Le NT-proBNP et la troponine I sont les deux principaux marqueurs utilisés actuellement en cardiologie vétérinaire.

La recherche clinique en biologie vétérinaire s’est considérablement intéressée aux marqueurs cardiaques ces dernières années. Le dosage sanguin de nombreuses molécules devient désormais possible pour le diagnostic, le pronostic, le suivi et l’aide au traitement des principales cardiopathies du chien et du chat.

Qu’est-ce qu’un marqueur ?

Un marqueur est une « substance dont le dosage permet d’explorer une affection spécifique » [14]. Un marqueur cardiaque est donc une substance dont le dosage permet l’exploration spécifique d’une affection cardiaque. Chez l’animal, les maladies concernées sont les maladies congénitales ou acquises (cardiomyopathies, maladies valvulaire mitrale, infectieuses ou parasitaires, tumorales, etc.).
Les dosages présentent un intérêt diagnostique, pronostique et pour les suivis des traitements. Ils permettent également d’établir le diagnostic différentiel avec d’autres maladies non cardiaques.
Les marqueurs possibles chez le chien et le chat sont nombreux, et appartiennent à de multiples classes de molécules.

1-Enzymes cardiaques

Les enzymes cardiaques sont révélatrices d’une altération cellulaire myocardique, quelle qu’elle soit : nécrose, hypoxie, remodelage, infection (photo 1) :

  • la créatine kinase dans sa fraction MB ;
  • les troponines I, T, C (cTnI-T-C) [28] ;
  • les autres enzymes : lactate déshydrogénase (LDH).
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1. Mise en place d’une sonde d’électrostimulation bipolaire par sutures épicardo-myocardiques ventriculaires gauches, avant appareillage par un pacemaker chez un chien présentant une paralysie atriale. Ce type d’intervention cardiaque est traumatisante pour le myocarde, et susceptible d’entraîner une élévation des enzymes cardiaques. Chez ce chien, la troponine I s’est élevée transitoirement jusqu’à une valeur de 9,52 ng/ml, 24 heures après intervention, pour observer un retour à la normale en 8 jours.
PHOTO : É. BOMASSI

2-Peptides cardiaques

Les peptides cardiaques, appelés peptides natriurétiques, sont des hormones possédant un rôle diurétique, vasodilatateur et hormonomodulateur. Ils sont secrétés par le cœur lui-même et révélateurs d’un stress myocardique, en particulier présent lors d’hypertrophie myocardique ou de dilatations cavitaires :

  • l’ANP (atrial natriuretic peptide, peptide atrial natriurétique) est un peptide secrété à l’étage atrial du cœur [2] ;
  • le BNP (brain natriuretic peptide, peptide ventriculaire natriurétique) est un peptide secrété à l’étage ventriculaire ;
  • tous les précurseurs des peptides précédents [5] : proANP, proBNP, NT-proBNP.

3-Autres marqueurs

Les neurohormones comprennent l’endothéline-1 et les catécholamines. Il existe d’autres marqueurs tels que le TNF-∝ (classe des cytokines) [13, 23, 26].

Tableau 1 : Utilisation de la Troponine I et du NT-proBNP chez le chien

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Utilisation clinique du dosage du NT-PROBNP et de la TROPONINE I

Deux marqueurs, le NT-proBNP et la troponine I, semblent actuellement se distinguer des autres dans leur utilisation clinique pratique actuelle et future (tableaux 1 et 2).

Tableau 2 : Utilisation de  la troponine I et du NT-proBNP chez le chat

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1-Utilisation du NT-proBNP Diagnostic des cardiopathies chez le chat

Chez le chat, le dosage du NT-proBNP établit la différence entre animaux sains et animaux malades, s’agissant des cardiopathies les plus fréquentes dans cette espèce (cardiomyopathies). Une valeur de 49 pmol/l permet de différencier les chats sains des chats cardiopathes sans insuffisance cardiaque, avec une sensibilité (Se) de 100 % et une spécificité (Sp) de 89,3 % (les chats sains ont une valeur inférieure à 49 pmol/l) (encadré) [7].
Ces résultats sont corroborés par une autre étude, qui établit une valeur seuil de 46 pmol/l avec une Se de 91 % et une Sp de 86 % [12]. Une valeur plus élevée de 90 pmol/l (chats sains, valeur inférieure à 90 pmol/l, et chats cardiopathes sans insuffisance cardiaque, valeur supérieure à 90 pmol/l) établit une Se de 100 % et une Sp de 71 % [12].
Enfin, une troisième étude établit une valeur de 49 pmol/l avec une Se de 97,8 % et une Sp de 66,7 %, une valeur de 100 pmol/l avec une Se de 92,4 % et une Sp de 93,9 %, et une valeur de 150 pmol/l avec une Se de 88 % et une Sp de 100 % [35].
En pratique, il est possible de retenir un intervalle de valeurs seuils entre 90 pmol/l et 150 pmol/l, permettant respectivement une Se et une Sp de 100 %.

Diagnostic différentiel entre maladie cardiaque et maladie respiratoire chez le chat

Le NT-proBNP permet le diagnostic différentiel entre une maladie cardiaque et une maladie respiratoire chez le chat. Une valeur seuil de 265 pmol/l sépare les animaux présentant une dyspnée aiguë secondaire à une maladie cardiaque (valeur supérieure à 265 pmol/l) de ceux présentant une dyspnée aiguë secondaire à une pneumopathie pure (valeur inférieure à 265 pmol/l), avec une Se de 90,2 % et une Sp de 87,9 % [11].

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2. Radiographie de thorax, profil droit chez un chat présentant une cardiomyopathie hypertrophique. Épanchement pleural d’origine cardiaque. Le dosage du NT-proBNP sanguin, mais également du liquide d’épanchement, permet le diagnostic différentiel entre une origine cardiaque et une autre origine de l’épanchement. Chez ce chat, la valeur du NT-proBNP sanguin était supérieure à 1 500 pmol/l, confirmant l’origine cardiaque.
PHOTO : É. BOMASSI

 

Encadré

Notions de sensibilité et de spécificité

  • La sensibilité (Se) d’un test biologique est le pourcentage de positifs parmi les malades.
    Cela signifie qu’un test biologique qui fournit une Se de 90 % permet de diagnostiquer 90 % des animaux malades. Il existe alors 10 % de faux négatifs (négatifs au test, mais malades tout de même).
  • La spécificité (Sp) d’un test est le pourcentage de négatifs parmi les non-malades. Cela signifie qu’un test biologique qui fournit une Sp de 90 % permet de diagnostiquer 90 % des animaux non malades. Il existe alors 10 % de faux positifs (positifs au test mais non malades tout de même).

 

Diagnostic différentiel entre origine cardiaque et origine non cardiaque d’un épanchement pleural chez le chat

Le NT-proBNP est utile pour le diagnostic étiologique différentiel d’un épanchement pleural d’origine cardiaque ou d’une autre origine (infectieuse ou tumorale, par exemple) (photo 2). Une valeur supérieure au seuil de 258 pmol/l (Se et Sp non fournies) permet d’orienter l’épanchement pleural vers une origine cardiaque [15].
Une autre étude indique une valeur seuil proche de 214 pmol/l (Se de 86,4 % et Sp de 88,9 %) pour le NTproBNP sanguin, et une valeur seuil de 322 pmol/l (Se de 100 % et Sp de 94,4 %) pour le dosage du NT-proBNP directement sur le liquide d’épanchement pleural [17].

Pronostic des cardiomyopathies hypertrophiques chez le chat

Une valeur du NT-proBNP anormale, supérieure à 250 pmol/l, indique un pronostic vital lors de cardiomyopathie hypertrophique d’une durée médiane de 764 jours, contre 1 257 jours si la valeur est inférieure à 250 pmol/l [3].

Diagnostic des cardiopathies chez le chien

Chez le chien, la valeur du NT-proBNP de 445 pmol/l est discriminante, avec une Se de 83,2 % et une Sp de 90 % pour le diagnostic entre animaux sains et animaux cardiopathes (maladie valvulaire mitrale ou cardiomyopathie dilatée, valeur supérieure à 445 pmol/l). Une valeur supérieure à 900 pmol/l révèle des signes d’insuffisance cardiaque chez le chien avec une Se de 70 % et une Sp de 83 % [8].
De plus, la valeur du NT-proBNP augmente avec la sévérité de l’insuffisance cardiaque (stades de la New York Heart Association, NYHA) : une valeur supérieure à 1 725 pmol/l établit la présence d’une insuffisance cardiaque, avec une Se de 88 % et une Sp de 77 % (augmentation de la Se par rapport au résultat précédent) [24].

Diagnostic différentiel entre maladie cardiaque et maladie respiratoire chez le chien

Le dosage du NT-proBNP permet une bonne séparation des chiens présentant une cardiopathie, avec ou sans insuffisance cardiaque, de ceux atteints d’une pneumopathie pure, avec une valeur discriminante de 210 pmol/l (Se de 85 % et Sp de 82,4 %) [4]. De façon complémentaire, une valeur supérieure à 2 447 pmol/l est discriminante pour les chiens insuffisants cardiaques avec des symptômes d’insuffisance respiratoire (dyspnée en particulier) comparés aux animaux exclusivement pneumopathes et présentant les mêmes symptômes (Se de 81,1 % et Sp de 73,1 %) [10].

Prédiction de la décompensation lors de maladie valvulaire mitrale chez le chien

Le dosage du NT-proBNP permet d’approximer le délai avant décompensation lors de maladie valvulaire mitrale (MVD, mitral valve disease ou maladie valvulaire mitrale) non décompensée. Une valeur de 466 pmol/l permet de prédire une décompensation à 1 an chez ces animaux (Se de 80 % et Sp de 76 %) [6].
Une autre étude établit que le NT-proBNP est un indice prédictif indépendant de la décompensation cardiaque lors de MVD pour une valeur supérieure à 1 500 pmol/l [27]. Cela signifie, en pratique, que les animaux dépassant cette valeur ont décompensé et que des signes congestifs sont mis en évidence.

Pronostic de l’insuffisance cardiaque secondaire à la MVD chez le chien

Le dosage du NT-proBNP permet d’établir un pronostic de survie lors d’insuffisance cardiaque, selon la classification de l’International Small Animal Cardiac Health Council (ISACHC), chez le chien présentant une maladie valvulaire mitrale.
Chez les animaux insuffisants cardiaques de stades 2 et 3 confondus, la durée de vie médiane est de 146 jours pour une valeur supérieure à 1 500 pmol/l. Pour une valeur inférieure à 1 500 pmol/l, la durée de vie médiane est supérieure à 6 mois (Se de 80 % et Sp de 73 %). Chez les animaux insuffisants cardiaques de stade 2, une valeur supérieure à 1 265 pmol/l établit une médiane de survie de 130 jours, une valeur inférieure à 1 265 pmol/l, une médiane supérieure à 6 mois (Se de 86 % et Sp de 75 %).
Enfin, chez les animaux insuffisants cardiaques de stade 3, une valeur supérieure à 2 700 pmol/l correspond à une médiane de survie de 5 jours, une valeur inférieure à 2 700 pmol/l, à une médiane supérieure à 6 mois (Se de 69 % et Sp de 90 %) [30].

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Prédiction de la survie lors de MVD traitée chez le chien

Le dosage du NT-proBNP prédit la durée de survie lors de MVD traitée chez le chien. Plus la valeur du NT-proBNP est élevée aux contrôles à 7 jours et 30 jours après le traitement, plus la durée de survie est courte. Une valeur inférieure à 965 pmol/l indiquerait une espérance de vie
de 500 jours chez 50 % des chiens, une valeur supérieure à 965 pmol/l après la mise en place d’un traitement, une espérance de vie de 200 jours chez 50 % des chiens. Une diminution de moins de 60 % de la valeur du NT-proBNP avant et après le traitement n’est pas significative d’une réelle amélioration [37].

Diagnostic, pronostic et dépistage des cardiomyopathies chez le doberman

Le NT-proBNP aide au diagnostic d’une cardiomyopathie chez le doberman, quel que soit le stade (occulte ou non). Une valeur de 400 pmol/l établit le diagnostic avec une Se de 81,1 % et une Sp de 75 % [36]. En phase occulte, avec ou sans autre examen, une valeur supérieure à 457 pmol/l permet le diagnostic avec une Se de 69,9 % et une Sp de 80,5 %, et une valeur supérieure à 900 pmol/l permet ce diagnostic avec une Se de 32,9 % et une Sp de 93,9 % [32]. Associée à un Holter positif, la valeur de 457 pmol/l réalise une Se de 94,5 % et une Sp de 87,5 %, et la valeur de 900 pmol/l, une Se de 84,9 % et une Sp de 95,1 % [32]. Dans ce cas, l’association de ces deux tests est donc nécessaire pour de bonnes performances diagnostiques (Se et Sp).
Enfin, cette même valeur seuil de 900 pmol/l indique une médiane de survie de 284 jours, contre une médiane normale à 1 743 jours.

2. Utilisation de la troponine I

Diagnostic des cardiomyopathies hypertrophiques chez le chat

Chez le chat, la troponine I permet le diagnostic d’une cardiomyopathie hypertrophique pour une valeur supérieure à 0,66 ng/ml (Se de 85 % et Sp de 97 %) [16]. De plus, les taux de cette enzyme sont corrélés à l’importance des modifications anatomiques cardiaques observées (épaisseurs diastoliques pariétales) [20].

Pronostic des cardiomyopathies hypertrophiques chez le chat

Lors de cardiomyopathies hypertrophiques chez le chat, une valeur anormale supérieure à 0,7 ng/ml indique un pronostic vital d’une durée médiane de 40 jours, contre 1 274 jours si la valeur est inférieure à 0,7 ng/ml [3]. Cette enzyme est un indice indépendant de mort cardiaque (indépendant, en particulier, du rapport atrium gauche sur aorte (AG/Ao) et de la présence d’une insuffisance cardiaque) [3].

Diagnostic d’une insuffisance cardiaque chez le chien

Une insuffisance cardiaque chez le chien, quelle que soit la cardiopathie (congénitale, maladie valvulaire mitrale ou cardiomyopathie dilatée) est établie pour une valeur supérieure à 0,05 ng/ml, avec une Se de 71 % et une Sp de 81 %, quel que soit le stade (classification ISACHC). Pour le diagnostic d’une insuffisance cardiaque de stade 2 ou supérieur, la valeur de 0,095 ng/ml correspond à une Se de 96 % et à une Sp de 88 %, et, pour celui d’une insuffisance cardiaque de stade 3a, à une Se de 100 % et à une Sp de 65 % [33].

Diagnostic des cardiomyopathies dilatées chez le doberman

Une valeur supérieure à 0,22 ng/ml permet le diagnostic des cardiomyopathies chez le doberman, toutes formes confondues, avec une Se de 79,5 % et une Sp de 84,4 % [34].

Pronostic des cardiomyopathies dilatées de formes classiques chez le chien

Pour une valeur inférieure à 0,2 ng/ml, le pronostic vital des cardiomyopathies dilatées de formes classiques coïncide à une médiane de survie de 357 jours. Elle est de 112 jours pour une valeur supérieure à 0,2 ng/ml [25].
Concernant les formes raciales, et en particulier la forme arythmogène droite du boxer, les valeurs de troponine I sont corrélées au nombre d’ectopies ventriculaires sur 24 heures et à l’importance de l’arythmie. Le dosage de cette enzyme est donc une aide au diagnostic et au pronostic de cette cardiomyopathie très particulière [1].

Pronostic de la MVD chez le chien

De même que lors de cardiomyopathie dilatée, la troponine I permet d’évaluer le pronostic des chiens présentant une maladie valvulaire mitrale. Une valeur normale ou non dosable de troponine I établit une espérance de vie médiane de 390 jours (intervalle de 20 à 912 jours), contre 67,5 jours (intervalle de 1 à 390 jours) chez les chiens dont la troponine I est dosable et élevée [21].

Diagnostic étiologique des épanchements péricardiques

Chez le chien, une valeur de troponine I supérieure à 0,1 ng/ml indique un épanchement d’origine tumorale, et une valeur inférieure à 0,1 ng/ml, un épanchement non tumoral [31] (photo 3).

Intérêt pour l’évaluation des lésions cellulaires et de la fibrose myocardique

Les concentrations anormales de troponine I sont révélatrices de fibrose myocardique, de fibrose des muscles papillaires et du degré d’épaississement et d’obstruction intraluminale artérielle chez les chiens présentant une maladie cardiaque chronique [9]. Lors de cardiomyopathie hypertrophique chez le chat, les élévations de la troponine I sont corrélées au degré de destruction cellulaire myocardique et à la fréquence des morts survenues [20].

Intérêt lors de pathologie non cardiaque

Le dosage de la troponine I peut également se révéler utile lors de maladie non cardiaque.
Lors de piroplasmose, par exemple, une élévation de la troponine I est révélatrice d’une myocardite secondaire, et ses valeurs sont bien corrélées à l’importance de la myocardite [22]. Lors de syndrome de dilatation-torsion, l’élévation de la valeur de troponine I est corrélée à l’importance des anomalies électrocardiographiques observées [29]. La troponine I est pronostique de lésions cardiaques et de la mort à court terme lors de maladies non cardiaques chez le chien, mais avec un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS, systemic inflammatory response syndrome), avec une valeur de 0,416 ng/ml [18], et du risque de mort à long terme (fréquence des morts survenues à 1 an) dans les mêmes conditions de SIRS, avec une valeur de troponine I à l’admission supérieure à 2,14 ng/ml [19].

Conclusion

Le NT-proBNP et la troponine I, qui remplissent l’ensemble des critères de validation analytique, fournissent les informations biologiques les plus pertinentes sur le plus grand nombre de cardiopathies du chien et du chat, et lors des diagnostics différentiels entre maladies cardiaques et maladies respiratoires. ❚

Summary

The cardiac markers NT-proBNP and troponin I fCardiac markers have been extensively studied over the past decade.
They have proved to be of interest and NT-proBNP and troponin I important for the evaluation of heart diseases in dogs and cats.
The information obtained from biological assays of these two markers covers all areas of assessment of heart disease: diagnosis, prognosis, treatment, monitoring and differential diagnosis. They are actually and easily utilisable in routine clinical practice.

Keywords

Cardiac biomarkers, dogs, cats, troponin I, NT-proBNP.

 

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